Les coulisses du tournage
Nos tournages en collaboration avec
orsque début 1997 j’ai pris la décision de m’équiper de matériel de la marque CANON pour devenir photographe animalier, je ne savais pas encore qu’en octobre de cette même année cette dernière allée lancer sur le marché des caméscopes semi pros, une bombe : le XL1.
À l’époque ma préoccupation était d’acquérir le matériel et la technique photographique pour devenir photoreporter animalier. Mais huit années plus tard, l’envie de capturer le mouvement, et pas simplement de le figer, m’a naturellement conduit à faire l’acquisition de l’évolution de ce premier caméscope intitulé alors : CANON XL1-S
Le choix de 1997 de faire confiance à la marque Canon, s’est révélé fort judicieux. En effet le caméscope XL1-S avait la particularité d’être à objectifs interchangeables. Équipé d’une monture dite ‘XL’ il était livré avec un zoom stabilisé X16 et, en option, un grand angle X3. Mais l’atout génial de ce caméscope résidait dans la possibilité d’y monter grâce à l’adaptateur EF/XL, toute la gamme des objectifs photographiques de la marque et de bénéficier de ces 60 années d’expérience, sans parler d'un rapport multiplicateur X7,2 (monstrueux avec le 100mm macro).
En 2007, J’ai remplacé mon XL1-S quasiment pas utilisé par le CANON XL2 et j’ai tourné en format 16/9 ème mon premier véritable documentaire : ‘Les Petites Pyrénées, terre d’agriculture et de biodiversité’, un film de 26 mn commandé par une association de protection de la nature. Cette première expérience de réalisation m’a permis d’appréhender un nouveau métier dans sa globalité. Du tournage au montage et jusqu'à la sortie du DVD.
Aujourd’hui un investissement de 15 000 €, permet l’acquisition du matériel nécessaire à la réalisation d’un documentaire tourné en HD (haute définition)voire en 4K, d'un drone pour les images aériennes, de le monter et de le sortir en DVD ou blueray. Investissement qu’il aurait fallu multiplier par 5 voire plus, il y a 20 ans et pour une moins bonne résolution ! À présent un caméscope, une bonne station informatique, quelques accessoires, beaucoup d’idées, de passion et d’envies, offrent à toute personne rigoureuse la possibilité de réaliser des images d’excellentes qualités, les vidéos publiées sur le net en témoignent.
Bien sûr ne vous attendez pas faire immédiatement du National Géographic ou de la BBCwildlife, surtout en animalier avec un budget de tournage réduit. Mais plutôt du ‘tortues-du-monde.com’, c’est à dire une équipe réduite à deux personnes, voire trois sur le terrain :
- Le réalisateur : À savoir ma personne, qui réalise, filme, fait les prises de sons, porte le matos et cherche aussi les bêtes…
- Le naturaliste : Ici Jérôme MARAN, qui cherche les bêtes, porte le matos, se charge parfois de l’éclairage et des prises de vues pour le making of.
- L’assistant naturaliste : A savoir un ami, naturaliste avant tout, qui nous accompagne lors de certaines missions et qui est un peu homme à tout faire.
Jusqu'en 2013 nous ne produisons pas en HD, puisque le XL2 CANONfilmait dans un format moindre (SD). Mais les images étaientd’excellentes facture et même bluffantes lorsque les DVD sont lus sur un écran Full HD ou 4K.Par conséquent les films : Le Maroc, La Corse, La Sardaigne et La Grèce ont été réalisés en format SD avec la camera XL2 ce chez CANON.
Depuis 2014 changement de format et de résolution. En effet, j'ai abandonné la XL2, et investi dans une XF300, toujours de la marque CANON. Si cette caméra filme en FullHD (1080X1920), elle est par contre à objectifs fixes. J'ai donc également investi dans un boîtier photo, un CANON EOS 5D mark III, qui filme également en FullHD et qui nous sert lors des tournages de videos macro et la prise de photographies.
Ainsi, les films tournés à partir de 2015 comme, La Slovénie, Les Baléares, La Sicile et la Guyane l'ont été en résolution FullHD. Et même si la distribution de nos productions se fait en DVD, qui ne restitue pas le FullHD, le rendu des images est quand même de meilleure qualité.
Bien sûr nous partons sur le terrain avec beaucoup de matériel, torchesled, Gopro, enregistreur audio, trépied, rail à traveling, et depuis 2016 avec un drone de la marque DJI, un Phantom 3 qui filme en 4K et qui rajoute des images aériennes à nos films... (Guyane et Sicile).
Mais il faut aussi, vivre sur le terrain, se déplacer de site en site, manger, dormir... En Europe nous partons avec mon véhicule. Au début (Maroc, Corse, Sardaigne) avec un Fiat Scudo. Depuis le tournage en Gréce, avec un Renault Master. Ces véhicules ont été équipés avec le concours de Narbonne Accessoires. Cette société nous a accordé des tarifs préférentiels sur une tente de toit MAGGIOLINA, panneaux solaires, réchaud, éclairages et autres équipements pour camping-car, qui nous ont donné une certaine autonomie sur le terrain.https://www.narbonneaccessoires.fr
Évidemment il faut de l'argent, chaque film nécessite un budget compris entre 10 000 € et 15 000 €, qui comprend, le renouvellement du matériel, l'entretient du véhicule, le carburant, la nourriture, quelques frais de camping (pour une bonne douche), des consommables (piles, disque dur, etc...), achat de documentation, des billets de bateau ou d'avion (Maroc, Corse, Sardaigne, Grèce, Baléares, Guyane), le pressage des DVD, etc... C'est certes une grosse somme pour généralement trois semaines de tournage + deux de montage, mais cela pourrait être quatre fois plus si ces réalisations n'étaient pas faites de manière bénévole. Nous ne tirons en effet aucun revenu de ces films, c'est juste par passion.
C'est pour cette raison que la sortie des films tournés n'est pas forcement régulière et prend souvent plus de temps que nous le voudrions, désolé.
Un petit mot sur le montage quand même. Il est réalisé sur du matériel Apple, au départ un MacPro, puis aujourd'hui un Macbook pro 2012. Bien sûr, Apple oblige, c'est sur le logiciel Final Cut Pro, depuis la version 4 jusqu'à la version X aujourd'hui, que les films sont montés. Les enregistrements des images sur cartes Compactflash sont venus remplacer les K7 des anciennes caméras. Un vrai gain de temps et de qualité, surtout lors du dérushage.
Parlons un peu de la voix off des documentaires. Lors du montage des deux premiers films (Le Maroc et La Corse), j'ai dû enregistrer, moi-même le commentaire dans mon studio. C'était évidemment pour une question économique. Mais pas vraiment satisfaisant. Entendre sa voix n'est pas toujours facile, et lorsque l'on a un accent du sud-ouest prononcé, ça peut devenir curieux, voire décalé, surtout pour décrire les batraciens Corses....Par conséquent, et pour le bien de la série, à partir du doc sur la Sardaigne, nous nous sommes attachés les services d'un vrai professionnel, Cédric ALLARD, qui donne une autre dimension à nos films.http://www.comedien-voix-off.fr
Année après année, nous continuons Jérôme et moi notre aventure reptilienne et batracienne autour de la planète, avec le souci constant d’exploiter au mieux les possibilités de notre matériel pour vous ramener de nouvelles images et vous faire découvrir l’herpétofaune mondiale.
Frédéric LAVAIL
Photoreporter et Réalisateur naturaliste
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